Pour toi, douce maman
- Marie-Lyn Morissette-Bélanger
- 7 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 avr.
Après son passage inspirant dans l’épisode 41 de mon podcast La nature de l’enfance, elle nous offre ici un magnifique texte dédié aux mamans.
Bonne lecture !
Te voilà ! On s’est enfin trouvées.
Comment vas-tu ? Qu’est-ce qui t’habite en ce moment ?
On ne se connaît pas, mais j’ai le pressentiment que si nous naviguons toutes les deux sur ce blog, c’est que nous avons quelques points en commun. Peut-être es-tu une nouvelle maman qui traverse pour la première fois les eaux agitées de la maternité.
Dans une société qui a tendance à jeter les mamans à la mer trop rapidement, j’espère que tu apprends doucement à nager dans ce nouveau rôle. Que tu es entourée et que ton village prend soin de toi, aussi. Que les gens te bercent en premier, avant de courir bercer ton bébé.
Peut-être es-tu aussi une maman d’expérience, et dans ce cas, je pense qu’il y aura toujours une nouvelle maman quelque part en toi. Et c’est à elle que j’ai envie de parler aujourd’hui.
Je veux d’abord prendre le temps de te dire que tu es vraiment une maman merveilleuse. Tu incarnes un rôle tellement puissant ! Tellement puissant qu’un de tes simples bisous a le pouvoir de faire disparaître des blessures ! Une dose d’ocytocine pour envelopper les bobos. Quand on y pense, hein ? La confiance que nos enfants nous portent est tellement précieuse.
Et je sais que tu doutes de toi, parfois. C’est humain, c’est sain. Ce doute et cette culpabilité peuvent te servir de carburant pour cibler ce qui te dérange ou pour faire des changements. Pour demander de l’aide, aussi. Mais rappelle-toi surtout que c’est réellement difficile d’être une maman imparfaite dans une ère où on valorise la perfection à outrance. Où on nous bombarde d’informations, souvent contradictoires. De conseils, parfois bienveillants, parfois maladroits. Parfois bienveillants et maladroits. On en vient donc à élever nos exigences à un niveau qui ne devrait même pas exister.
Parce que ce que tu donnes à tes enfants, c’est au-delà de ce que tu crois devoir atteindre. Par tes mains qui font juste de leur mieux, tu construis des fondations pour un petit être humain qui viendra s’y déposer toute sa vie. Une maison mobile qu’il pourra retrouver n’importe où dans le monde. Tu berces des petits pieds agités, le soir venu. Tu te lèves la nuit, pour retrouver ton bébé dans ce monde nocturne où plus rien d’autre ne semble exister autour.
Tu traverses des deuils et tu ajustes tes attentes. Envers toi, envers les autres, et envers ton bébé. Tu t’informes, tu évolues. Tu offres ta présence dans ses plus grandes tempêtes d’émotions. Tu grandis, toi aussi. Tu ne peux peut-être pas tracer de ligne sur le mur chaque année, mais tout ce que tu apprends sur toi-même te fait probablement grandir encore plus que tes enfants.
C’est ça, être maman. C’est être avant de savoir. C’est faire de son mieux avec le bagage qu’on possède. C’est briser des cycles et réparer des petites parties de nous au passage. C’est aussi s’accrocher à nos convictions, faire valoir nos points et faire passer notre famille en premier. C’est parfois marcher dans les sentiers battus pour remettre en question des évidences qui planent dans notre société. Pour faire différemment. À notre image. Pour faire mieux.
Je te souhaite donc, à toi, chère maman qui lit ce message, d’être connectée le plus souvent possible avec ton instinct maternel. De te faire confiance et de faire confiance à ton bébé. D’ailleurs, si j’avais un seul conseil à te donner, je te dirais de ne jamais faire quelque chose que ton cœur de maman te crie de ne pas faire. C’est un assez bon système d’alarme auquel tu peux te fier.
Tu incarnes tout ce dont ton bébé a besoin. Tu es assez, exactement comme tu es.
À très bientôt !
Marie, doula et maman
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